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Xavier Caihol - Alpinisme sensible et évolution des conditions en Montagne.

Dernière mise à jour : 27 févr. 2023

Alpinisme : Art de gravir les sommets - UNESCO


L'entretien que je vais tenter de vous partager au mieux dans cet article est celui qui m'a le plus profondément marqué.


Je me suis rendu au pôle montagne de l'Université Savoie Mont Blanc pour y rencontrer Xavier Caihol.

Xavier est diplomé d'état en escalade et était à cette époque aspirant guide. Il a maintenant fini sa formation. C'est un athlète polysportif outdoor, il a répété des courses d'alpinisme majeures, mais c'est sa sensibilité pour ce milieu et le profond respect qu'il lui montre qui m'a le plus touché.


Actuellement en master de géographie, ses travaux de recherche portent sur l'impact du changement climatique sur le métier de guide


Son attrait pour la montagne

Originaire du Doubs, il pratiquait déjà la rando et le ski de fond.

C'est en section montagne au lycée de Moutier qu'il débute l'alpinisme et se passionne pour l'escalade dont il sera breveté d'état peu après.

Une fois le baccalauréat derrière lui, il s'engage dans la voie du métier de guide.


Un déclic pour la protection de l'environnement ?

La prise de conscience environnementale et écologique a commencé via la sensibilisation au lycée. Mais rapidement, il constate aussi par lui-même que le suivi des conditions d'une course est bien plus important qu'avant et que les fenêtres d'ascension dans les conditions optimales raccourcissent.


Ce n'était au début qu'un ressenti, sans parvenir à mettre des mots dessus. Dans la volonté de comprendre, il a décidé de reprendre les études et d'intégrer le master Géographie de l'USMB.

Cette décision vient aussi du manque de crédibilité en tant que DE lorsqu'il souhaite pousser à réfléchir autrement quand au développement des activités alpines.

Malheureusement, le titre fait beaucoup.





Un paysage que tu aimes particulièrement ? Un itinéraire qui t'a marqué dans son évolution climatique?


Xavier est fasciné par les grandes vallées glaciaires. Il imagine ces paysages des milliers d'années en arrière, lorsque les glaciers recouvraient nos lieux de vie actuels.


Il n'a pas été marqué par une course en particulier mais surtout par le changement de la façon de pratiquer.

Il n'attend plus les conditions optimales, et s'engage dans des itinéraires en moins bonne condition ou à d'autres saisons. Cela augmente les facteurs de risque mais c'est un équilibre subtil entre la connaissance de soi et de la montagne.


Xavier est passionné par l'alpinisme hivernal (ski, goulottes, cascade de glace ...) mais les conditions sont de plus en plus défavorables et certaines courses n'ont pas été skiables depuis des années, notamment le couloir des Italiens à la Grande Casse ou la face nord des Grandes Jorasses, qu'il surveille depuis 5 ans mais dont l'enneigement ne permet plus la descente en ski depuis 2014.


Les nombreuses webcams dans les massifs français permettent assez aisément de se faire une idée de la faisabilité d'un itinéraire. Ils nous permettent d'avoir un suivi et de nous rendre pleinement compte des changement drastiques que la montagne subit au cours de cette décennie.

Le retrait glaciaire est un témoin flagrant au niveau visuel mais a aussi des conséquences importantes sur la pratique. Des voies très connues et majeures partaient de glaciers qui, à l'époque, étaient 20m plus épais. Maintenant, leur accès est rendu très difficile tant dans la grimpe que dans l'engagement nécessaire (pas de protégeable).


Ton message pour que chacun essaie de diminuer son impact ?

Il faut arrêter de pratiquer en voulant suivre des codes, mais écouter notre sensibilité.

Il y a autant de façon d'aller en montagne et de valoriser son action que de pratiquants. La quête du sommet à tout prix est une pratique dépassée.


Il est nécessaire d'arrêter de vouloir absolument aller à un endroit donné à tout moment mais trouver du plaisir même sur des courses moins “mythiques”.

Il ne faut pas s’ancrer dans une conception de la pratique qui n’est plus cohérente avec les conditions.



Introduction au phénomène d'amnésie écologique:

Xavier nous rappelle que tout n'est qu'une question de référentiel. La montagne reste impressionnante et splendide pour quelqu'un qui la découvre pour la première fois, alors qu'un alpiniste régulier peut être très touché émotionnellement par les changement qu'il voit apparaitre.


Considérer que notre référentiel de début de pratique constitue la norme est une erreur. Sans prendre en compte comment il s'est déroulé auparavant, le changement est forcément négatif.

Les dates de basculement des conditions en montagne ne sont pas les même selon la génération.

Les guides des années 70, 90, 2010 ou d'aujourd'hui donnent une date différente au changement irréversible des conditions:

- Avant les années 2000 pour les plus anciens.

- La canicule de 2003 pour ceux des années 90.

- L'été 2015 a marqué les générations de 2005 a 2010 qui n'avaient jusque-là pas constaté de réel problème.

Ce phénomène met en avant l'importance de la compréhension de l'histoire des itinéraires.

Le recensement des courses et de leurs conditions permettra de déterminer si oui ou non il y a eu un réel point de bascule et quand il a eu lieu, de manière objective, sans se baser sur des ressentis.

Ce travail s'effectue sur une échelle très courte (200 ans) mais sujet à un changement très rapides.


Lui-même constate en 10 ans l’évolution de l’Arête des Bosses au Mont Blanc. "2000 c’était y’a pas longtemps pour les anciens alors que pour nous les photos de 2000 montrent des conditions exceptionnelles "



"Il ne faut pas oublier que certes, il y a un côté dramatique à ce qui arrive, mais on peut aussi y trouver de la beauté. ". Je vous avoue que parfois, j'ai moi-même du mal à la percevoir.




Les guides et l'alpinisme, d'hier à aujourd'hui:

Afin de mieux comprendre son projet et ses recherches, Xavier nous fait revivre quelques grands moments de l'histoire de l'alpinisme et particulièrement celle des guides. Il nous rappelle ainsi que cette dernière a toujours connu des changements et qu'il a fallu s'adapter en permanence.


Le métier de guide a toujours évolué avec les conditions.

Il faut savoir que pendant longtemps la montagne était considérée comme un lieu maudit, les sommets et les glaciers inspiraient la crainte des habitants.

Seuls des chasseurs de chamois, des bergers ou des mineurs de pierres précieuses osaient s'aventurer dans ce milieu soit disant peuplé de démons.

Au fil des décennies, c'est une montagne romantique qui s'installe dans la société, elle commence à attirer les hommes pour sa beauté et par les secrets qu'elle recèle.

Le premier attrait des sommets fut d'ailleurs d'ordre scientifique.

C'est à Chamonix que le premier guide fut nommé en 1740.

En 1760, le philosophe et scientifique Horace Bénédict de Saussure met en jeux une récompense pour qui atteindra le sommet du Mont Blanc.

Deux Chamoniards, Pacquart et Balmat se hissent sur le toit de l'Europe en 1786 et débutent alors l'alpinisme à but d'exploration. Les guides ont désormais pour mission de conduire au sommet d'intrépides et bien souvent fortunés citadins en quête de premières.


Jusqu'à la Première Guerre Mondiale, le guide - alors paysan ou artisan le reste de l'année - n'a pas son mot à dire : le client paye, donc il décide.

Même en 1820, lors de la création de la prestigieuse Compagnie des Guides de Chamonix, ce dernier n'avait pas réellement le droit de décision.

En 1897, Conwey parle encore d'un guide soumis à son client.


La fin tragique d'Emile Ray en 1900 fait réagir. Le guide tombe dans un dièdre à la Dent du Géant. Son client parvient à descendre pour demander de l'aide aux autres guides sur le retour mais les clients de ces derniers ne veulent pas les laisser secourir leur camarade pour redescendre plus rapidement. Emile est ainsi condamné.


Ce grand moment d'émotion ouvre le débat sur le rôle du guide et sa place dans la prise de décisions. En 1904, c'est la renommée du personnage qui lui permet d'avoir un levier décisionnel. Néanmoins, ce dernier ne peut toujours pas s'exprimer si ses clients s'avèrent être des alpinistes expérimentés.


Après la Seconde Guerre Mondiale, la réglementation rend le guide décideur.

Il aura alors fallu près de 100 ans d'adaptation.

C'est l'arrivée de l'élite sportive (Rebuffat, Terray... ) et de la société de loisir avec le Gaulisme. L'Homme veux dominer la montagne.

On ne pratique plus la montagne de la même façon, durant les années 80/90, les guides deviennent des techniciens du sport et des idoles. Leurs exploits sont médiatisés et c'est principalement à eux que revient la gloire des ascensions.


Cependant, cette époque industrielle marque aussi le début de l'accélération des changements climatiques. Dans les années 2000, la hausse des températures bouscule ce système, notamment la canicule de 2003, qui est caractérisée comme le point de bascule par les vieux guides. C'est ici que la notion d'amnésie écologique prend tout son sens.


Naissent alors différentes conceptions de l'activité. Notre décennie marque la fin de l'activité de performance et du gigantisme, de la volonté d'aller toujours plus loin, toujours plus haut et toujours plus vite. Ce modèle se fait doucement remplacer par une pratique plus sensible et artistique de l'alpinisme.


De nos jours, la clef de ce changement passe par une modification de notre regard et une nouvelle manière d'aborder la montagne. Il est nécessaire de réfléchir aux notions de déplacement, de sensibilité, de s'intéresser et de comprendre ce milieu.

Xavier pense qu'aller en montagne devient un prétexte et plus seulement une finalité ou un moyen de gratification à travers le sommet.


Il peut être difficile de conscientiser ce que tout cela signifie, voici donc un exemple qui a marqué le monde de l'alpinisme durant l'hiver 2022.


Charles Dubouloz, un ami de Xavier, marque le changement entre l'activité de performance et l'activité sensible. Ce guide réalise l'ascension d'un itinéraire majeur dans les Grandes Jorasses. La voie Rolling Stones en hivernal relève d'une difficulté et d'un engagement très élevés. Pour autant, ce qui comptait pour Charles, c'était de passer 6 jours en montagne, de se faire plaisir, et d'être heureux de se trouver dans l'endroit qu'il aime: là-haut, dans la montagne.


Il se démarque des autres alpinistes internationaux dont l'on entend le nom pour des premières himalayennes par exemple, car c'est la force de sa sensibilité pour ce milieu qui le rend passionnant et inspirant.


C'est grâce à des gens comme lui que nous parviendrons à créer un modèle plus souple pour être plus opportunistes par rapport aux conditions. Un modèle où le sommet n'est plus l'objectif ultime mais dans lequel chacun trouve ce qui lui fait plaisir, ce qui le connecte à l'essence de ce milieu d'exception.


Cet échange avec Xavier m'a fait beaucoup réfléchir sur ma place dans tout cela, et je pense que ma sensibilité va vers le multi-activité et le déplacement au sein des différents éléments qui composent la montagne. J'aime "crapahuter", en vélo, à pied, en ski, sur le rocher ou dans les airs grâce au parapente. La montagne me fait vibrer et m'apaise à la fois.




Historiques des conditions ?


Ludovic Ravanel fut un des premiers à étudier l'évolution des conditions et les éboulements pour déterminer les périodes de grands changements du milieu montagnard.

Il s'est pour cela basé sur des archives iconographiques.


Nous avons de nos jours accès à une incroyable base de données. Outre les mesures réalisées sur le terrain depuis quelques décennies, Xavier m'apprend l'existence des "carnets de masse".

Les guides de l'époque payaient les "masses blanches", une partie de l'argent qu'ils gagnaient devait être reversé à la Compagnie, même si le client emmené n'est pas passé par cette dernière pour commander la course.

A partir de 1861, toutes les courses vendues par la Compagnie de Cham' sont enregistrées dans ces carnets avec pour la plupart un résumé de la sortie.

Il est donc en projet de rentrer toutes ces informations dans une base de données afin de mettre en parallèle les données scientifiques s'il y en a, les représentations et photos, ainsi que le témoignage des guides.


Plus que d'étudier le changement des conditions, ce travail permettra de mieux comprendre la façon de pratiquer de l'époque ainsi que l'état d'esprit et la sensibilité des guides.


L'alpinisme fait maintenant partie du patrimoine mondial de l'UNESCO et il est alors temps d'imaginer un futur durable de l'activité. Il faut pour cela s'inspirer du passé et construire une vision soutenable du présent. Tous ces travaux ont donc pour objectif de rendre la pratique de l'alpinisme pérenne.


Origine du projet :

Le travail de Xavier s'inscrit donc dans le cadre d'un stage organisé par le SNGM (Syndicat National des Guides de Montagne) pour construire un répertoire de courses fréquentées par les guides de haute montagne en situation professionnelle.

Le but est de comprendre l'évolution de ce répertoire au fur et à mesure de la carrière d'un guide et des changements climatiques.


Cela a commencé par le lancement d'un questionnaire au sein de la compagnie.

Les principales courses sont sans grande surprise le Mont Blanc, La Grande Casse, la traversée de la Meige, les Marbrée... mais il a été intéressant de constater une importante évolution de la prise de conscience chez les guides. Surtout depuis les travaux de Jacques Mourey en 2016, la parole se libère.


Jacques Mourey est l'auteur de la thèse "L'alpinisme à l'épreuve du changement climatique" en étudiant les conditions dans les 100 plus belles courses de Rébuffat.

Les résultats parlent d'eux même :

Sur ces 100 courses :

⅓ ne sont plus praticables, ⅓ le sont difficilement et le reste présentent des conditions similaires a celles de l'époque.


Ce sont les premières recherches à avoir mis en avant l'évolution très rapide et radicale des conséquences du changement climatique en montagne.


Cette année, grâce aux réponses des guides, Xavier a pour objectif de constater et mesurer les conséquences du changement climatique ainsi que de déterminer les évolutions et les tendances possible pour l'activité.

Il a déjà commencé ses travaux sur le terrain en étudiant l'itinéraire des Bosses au Mont Blanc. Sur ce chemin d'accès bien connu s'est ouverte une énorme crevasse compliquant l'ascension.



La vitesse de ces changements implique que de tels travaux devront être répétés bien plus souvent.

Actuellement, l'impact va plus être sur l'activité et son adaptation que sur l'évolution des courses et des conditions en elles-même.


A ce jour, Xavier a terminé la première partie de son projet et en a publié les résultats. En voici un résumé :



La pratique professionnelle des guides de haute montagne français face au changement climatique.


Nous sommes maintenant conscient que le réchauffement affecte largement les milieux de montagne, y compris en altitude.


Avec l’alpinisme, inscrit au patrimoine immatériel de l’Humanité par l’Unesco, une culture spécifique, des activités touristiques, de loisirs et de sport se sont développées sur la base de connaissances et du savoir-faire des populations locales. Est alors né le métier de guide de haute montagne.


Comme les conditions climatiques, ce métier évolue. Je vous propose de lire une synthèse des travaux de Xavier sous l’égide du SNGM.



Cette étude questionne l’état de cette évolution et réalise un bilan de la pratique professionnelle du métier de guide.


L’activité des guides a bien changé depuis les 30 glorieuses, pourtant la grande majorité des sorties réalisées depuis s’insèrent dans les valeurs issues de cette période. Nous parlons ici de la mise en avant de la prouesse physique, de la performance technique ou encore de l’engagement. Nous retrouvons toujours cette notion de triomphalisme face à la montagne: l’Homme cherche à dominer ce milieu.

C’est pourtant ce domaine qui est sujet à une crise majeure, les stations (exemple d'aménagement et de prise en main du territoire), ne se portent pas bien. Ce modèle de pratique de l’alpinisme est né lors d’une période climatique qui lui était favorable, ce qui n’est plus le cas.





Quel est l’impact du changement climatique sur les courses fréquentées par les guides de haute montagne ?


Il pose 2 hypothèses :


- les guides de haute montagnes réfléchissent et font évoluer leur répertoire de course en fonction des changements du milieu.


- Les bureaux des guides et les guides à titre individuel, séparent et organisent l'activité afin d'organiser l'alpinisme encadré vers des évolutions en lien avec le changement climatique.


1.Obtenir une vision globale des courses fréquentées


2.Comprendre les fondements de l’activité et analyser les trajectoires de pratique.


3.Comprendre la relation qu’entretiennent les guides avec la montagne.




Le Mont Blanc par le refuge du Goûter

est la course la plus fréquentée par les guides en été. Pourtant, un tiers de ces derniers ne veulent plus la faire à cause du changement climatique.


Une analyse croisée des résultats du questionnaire permet de comprendre les stratégies d’adaptation de ces professionnels. Il en ressort qu’il n’y a pas de lien entre les perceptions de l’évolution du milieu due au changement climatique, la sensibilité ou les attentes des clients et les courses fréquentées.


Comme il n’y en a pas entre les évolutions du milieu et les courses fréquentées, cela signifie que les guides s'engagent en connaissance de cause dans des itinéraires dont les conditions sont médiocres. Certaines, très impactées par les conséquences climatiques, restent très fréquentés alors que d'autres plus adaptées sont délaissés.


Avec la connaissance des conditions en montagne, les guides sont à même de décider si la course est réalisable sans mettre en péril l’intégrité de leur client. Les 2 tiers des interrogés estiment qu’avec le réchauffement climatique, les conséquences judiciaires en cas d’accident augmentent.

On constate ainsi que, dans leur pratique, les spécialistes ne font pas de lien entre le climat et les procès qu’ils encourent.


La première conclusion de cette étude est que l’adaptation des guides face au changement résulte de stratégies spontanées. Cela s’observe par la mise en place d’actions afin de limiter les effets néfastes ou d’exploiter l’impact positif des conditions climatiques actuelles mais qui n’ont pas été spécifiquement décidée dans ce but.


Le modèle dominant chez les guides de haute montagne repose sur une valorisation absolue des sommets emblématiques. Cela correspond au modèle touristique né dans les années 1950.

De nos jours, le changement climatique affecte l’accessibilité de ces itinéraires. Et pourtant, ils restent les plus effectués. Ce modèle dominant tend à être remis en question par une poignée de guides dont l’éthique ne colle plus avec la pratique. Ce sont ces derniers qui initient la mutation de l'activité.


La clef semble se trouver dans la sortie d’une vision sportive de la pratique. Cette réflexion a été résumée par Paul Grobel lors d’un entretien mené par Xavier :


« Plus les conditions seront compliquées, plus on aura une place à jouer dans l’adaptation et la prise en compte de ce changement. Il faut apprendre à éduquer notre regard et la manière de percevoir le vivant. Les guides ont besoin de se former dans ce domaine en regardant du côté des Artistes afin d’envisager d’autres manières de regarder la montagne ».


Ce schéma résume l’état d’esprit de cette évolution de pensée: le devoir de mémoire face à l’ingéniosité et l’inventivité nécessaire pour faire face au futur.

Le Patrimoine Culturel Immatériel un Patrimoine Vivant, d'après Etienne Grillot



En conclusion

Lala profession de guide s’est organisée sur de grands axes caractéristiques. D’abord, des paysans ou des chasseurs de chamois, les guides sont devenus des professionnels et des athlètes dans une période où l’attrait touristique de la montagne battait son plein au sein d’un modèle de surconsommation.

Jusqu’à aujourd’hui, l’épanouissement dans l’environnement alpin est associé à la performance sportive et la technicité de l’évolution.

Pourtant, depuis une décennie, le guide élargis ses connaissances et devient un expert en gestion des risques et une sentinelle face aux changements physiques de la montagne dus au réchauffement climatique induit par l’Homme.

La suite de ces recherches se tournent vers l’analyse des impacts géomorphologiques sur les courses les plus fréquentées par les guides de haute montagne.


Ces informations proviennent de La pratique professionnelle des guides de haute montagne français face au changement climatique, un document de la Comission éthique et environnement et du SNGM. Rédigé par Xavier Cailhol, Aspirant-guide, stagiaire de master lab. EDYTEM et SNGM, Bruno Pellicier, Guide, membre de la commission éthique et environnement, Yann Borgnet, Guide, membre de la commission éthique et environnement, Jacques Mourey, AMM, Directeur de recherche



J'espère que cet article vous a plu, n'hésitez pas à me le faire savoir, à laisser des commentaires et à vous abonner pour être mis au courant lorsqu'un nouveau est publié.





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